Lettre de l'APIC n°22 - Février 2024
apic

La Lettre de l'APIC

ASSOCIATION POUR LE PATRIMOINE INDUSTRIEL

EN CHAMPAGNE-ARDENNE

L'APIC sur tous les fronts

Les énergies renouvelables, quelques réflexions.

Le réchauffement de la planète, attribué aux activités humaines et notamment à la période industrielle, incite à se tourner vers les énergies renouvelables mais on a oublié que, si l’industrialisation s’est développée grâce aux énergies fossiles, celle-ci a dans un premier temps largement utilisé des énergies écologiques avant l’heure : le vent et l’eau comme forces motrices des moulins par exemple. L’utilisation de la force motrice hydraulique a été développée dans le Cahier de l’Apic L'eau industrielle, l'eau industrieuse.
S’il est certain que les aménagements nécessaires à l’utilisation de la force hydraulique seraient actuellement sans doute difficiles voire impossibles à certains endroits, les infrastructures du XIXème siècle existent et sont parfois encore utilisées -comme pour la Centrale de Bourg-et-Comin dans l’Aisne (visite APIC du 12 novembre 2014), ou souvent à l’abandon- comme l’usine électrique de Condé-sur-Marne. Cet équipement a beaucoup évolué depuis sa construction en 1867-69 : la station de relevage des eaux originelle pour le canal de l’Aisne à la Marne, fonctionnant à l’énergie hydroélectrique grâce à l’eau arrivant de Châlons par une rigole d’alimentation (canal ou rigole de Condé), a été complétée par un nouveau bâtiment construit en 1923-27 pour installer des moteurs diesel. Le site a été réaménagé en 1953 avec des groupes turboalternateurs pour fournir -à nouveau avec la force hydraulique- de l’électricité actionnant à la fois les pompes de relevage et les tracteurs électriques tirant les péniches. Par la suite, la production électrique a été exploitée par EDF et ce, jusqu’en 1983, date de son abandon. On trouvera le détail de l’évolution du site sur notre reportage mis en ligne suite à la visite APIC d'avril 2008 : L’usine de montée des eaux de Condé-sur-Marne.

Le moulin d'Orges - la roue à aube - © APIC

Usine de Bourg-et-Comin
© APIC

Ci-après :
Aqueduc de Condé
© APIC

Depuis, la remise en service de cet équipement est régulièrement évoquée, le problème le plus important étant la remise en eau du canal de Condé, envahi par la végétation, qui pourrait également représenter un atout de loisirs et touristique. En 2010, ce projet de réhabilitation a fait l’objet d’une analyse détaillée dans la cadre d’une étude du Pays de Châlons sur "3 projets de PCH (Petite Centrale Hydroélectrique) sur la rivière Marne et le canal de Condé" qui a conclu "Aucune des solutions étudiées n’a été jugée financièrement intéressante, la remise en service de l’usine de Condé-sur-Marne n’est pas économiquement rentable" (voir p. 36 à 54 de ce document accessible sur le site internet du Pays de Châlons-en-Champagne).
En janvier 2023, un groupe d’habitants de Condé-sur-Marne, soutenus par le Maire Romain Sinner, s’appuyant justement sur la rentabilité de la centrale de Bourg-et-Comin, ont émis le souhait de remettre en service la production d’électricité. Une convention signée en novembre 2022 dans le cadre du plan de prévention des inondations sur le territoire châlonnais pourrait permettre au projet d’évoluer grâce au dégagement de la "rigole de Condé" prévu à l’horizon 2026 pour servir de réserve et dérivation de l’eau (voir l'article de l'Hebdo du vendredi de novembre 2023).

L’ APIC suit ce dossier avec un grand intérêt.
Sport & science - sport en entreprises.

L’APIC a animé lors de la Fête de la science en octobre 2023 un stand dédié au thème national "sport & science" sous la forme d’une activité ludique qui a rencontré un franc succès auprès du public scolaire essentiellement. Pour l’élaboration du jeu de l’oie, l’accent a été mis sur les liens entre la pratique des sports en entreprise et le rôle des grands patrons de l’industrie notamment en Champagne de la fin du XIXe au début du XXe siècle.
Voir l’article sur notre site.

C’est sur ce même thème que nous vous proposons l’enregistrement de la conférence donnée par Christophe Henrion, dans le cadre de Champagne-Patrimoine mondial de l’UNESCO et intitulée :
"En avant-première de l’année olympique, champagne & sport : des liaisons méconnues".
Les auditeurs sont plongés dans cet univers ignoré des liens historiques, géographiques et sociaux entre le champagne et le sport. Ils découvrent les origines concomitantes, les grands évènements fondateurs sportifs champenois et les réseaux contemporains qui s’affichent dans le monde entier et qui perdurent également en France malgré la loi Evin.

Christophe Henrion est chargé d’enseignement de l’histoire du sport à l’UFR STAPS de l’Université de Reims Champagne-Ardenne.
FDS 2023 - © APIC
Saviez-vous que le volant du badminton
était à l’origine un bouchon de champagne ?
Voir la conférence
(début compteur à 6 min)

© Champagne – Patrimoine mondial de l’UNESCO

<<< Rappel : vous pouvez agrandir les illustrations en cliquant dessus >>>

Actualités

Le patrimoine industriel du vitrail, une recherche APIC

Vitrail dans l’église de Rimogne (détail) - © APIC

La cité du vitrail vient d’ouvrir à Troyes et c’est un pur enchantement. Une occasion de rappeler des réalisations déjà anciennes mais qui vont dans ce sens comme le magnifique dossier publié au Service éducatif des Archives Départementales des Ardennes par notre collègue Jean-Pierre Marby sur les vitraux commémoratifs de la Ière guerre mondiale. Nous avons aussi maintes fois évoqué les vitraux "industriels" glanés ici ou là, en particulier avec le magnifique vitrail des ardoisières de l’Église de Rimogne. Enfin, Patrice Gielen, vice-président de l’APIC avait déjà attiré notre attention sur nos voisins lorrains, chez qui Majorelle, et d’autres ont donné leurs lettres de noblesse au vitrail de thématique industrielle.
Voir son dossier sur le site de l’APIC.
Distribution en cours : le colloque de Troyes d'octobre 2022
L’ouvrage a été envoyé à Troyes en février, nous informe Marta Felip, la responsable de l’imprimerie Unigrafic (Igualada, Catalogne).
Les auteurs sont les premiers servis, puis les apiciens.
En attendant la livraison, le sommaire, la préface, l’introduction et la conclusion sont à découvrir sur notre site.

La 1ère de couverture de l'ouvrage

Le site de Fontes

La revue Fontes que dirige Elisabeth Robert-Dehault, présidente de l’association ASPM, est un petit bijou dans sa catégorie. Signalons également la page web, du même nom, très agréable à parcourir et riche d’informations et de suggestions de visites.
Le site internet https://www.fontesdart.org/
Les sites patrimoniaux du chemin de fer en région
Epernay : des friches des ateliers ferroviaires au quartier des Berges de Marne
Quelques bâtiments ont été conservés lors de la démolition de l’immense site de 18 hectares des ateliers de chemin de fer d’Épernay, notamment les grandes halles, l'atelier des roues ou encore les deux réservoirs emblématiques, qui permettront, souhaitons-le, d’entretenir une mémoire de l’activité intense de ces lieux (voir le dossier de Pierre GUY sur notre site).
Après une période consacrée à la dépollution du site et à l'accueil de la passerelle aérienne, de nouvelles constructions verront le jour : des logements, des commerces, des parcs, des bureaux, un parking…

Rotonde de Mohon - © AMR

Le site des ateliers ferroviaires démolis
© l’Hebdo du vendredi

La rotonde de Mohon
En décembre 2023 plusieurs locomotives et wagons ont quitté Mohon par décision de SNCF Immobilier provoquant un émoi au-delà des membres de l'association AMR (Amis des Ateliers et Rotondes de Mohon).
Depuis sa création en 2005, l'AMR, qui compte plus de 100 adhérents, n'a jamais cessé de se mobiliser pour sauver et valoriser ce patrimoine ferroviaire remarquable tant par la qualité architecturale des rotondes, que par la participation du lieu à l'épopée ferroviaire et le matériel ferroviaire qui y est entreposé, sans oublier, l'histoire technique, économique et sociale.
Elle espère maintenant que le repreneur du site, un industriel de Vendeuvre (Aube), pourra tenir son engagement de conservation des équipements restants dans le cadre de la réhabilitation des rotondes.
Une affaire suivie de près par notre collègue René Colinet.

Travaux de recherches :
préparation aux journées d'études sur le TPTI

On se souviendra du passage parmi nous d’Anne-Françoise Garçon, professeure d’histoire des techniques à Paris 1-La Sorbonne et proche des problématiques du patrimoine industriel. Elle avait suivi le colloque Les arts du feu, en 2004 et avait ensuite proposé à notre présidente de participer à la création d’un master, à Paris 1-La Sorbonne, dont l’intitulé TPTI (Techniques, patrimoine et territoires de l’industrie) annonçait des objectifs et un programme très stimulants. De plus, le master TPTI relevait des Erasmus Mundus, ces actions à caractère mondial financées par l’Europe.
Aujourd’hui, l’association des anciens élèves du master TPTI souhaite mettre en valeur l’expérience acquise et prendre un peu de recul en réfléchissant sur des directions nouvelles. Nous avons répondu positivement à leur appel, en pensant à ceux de nos adhérents les plus engagés dans la recherche et la diffusion, car il s’agit d’une plate-forme de débats qui nous touchent tout particulièrement, élargie aux dimensions internationales et en prise sur le futur.

Actualité du patrimoine industriel :
TICCIH-Mexico fête ses 17 ans

Couverture de la plaquette du 17ème anniversaire
© TICCIH Mexico

Groupe TICCIH Mexico 2013 - Plaquette 17ème anniversaire

Télécharger la plaquette originale (PDF)

Télécharger la traduction en français (PDF)
L’association de TICCIH-Mexico, que nous connaissons bien, célèbre ses 17 ans d’existence au travers de cette plaquette dont nous donnons la traduction en français in extenso sur notre site. Nous pourrions, à cette occasion, amorcer une réflexion sur ce que l’on pourrait appeler « les ingrédients de la réussite », car le parcours de cette association est un modèle à plus d’un titre : ils sont à la fois acteurs, diffuseurs et vulgarisateurs ; ils ont formé la population locale au respect et au guidage du patrimoine industriel ; eux-mêmes ont intégré leur action dans le cadre d’une réflexion théorique plus large. On trouvera sur le texte joint, les composantes de leur action qui tourne autour de quatre axes indispensables :
  • La gestion d’un centre d’archives d’une qualité exceptionnelle, qui présente une série continue depuis sa fondation au XVIe siècle.
  • La restauration et mise en valeur de plusieurs centres miniers de caractère complémentaire : puits de mine ; centre médical exceptionnellement bien conservé ; ancienne maison de direction, là où aujourd’hui sont conservées les archives et où est présenté un musée qui évoque les grands traits de la région ; etc.
  • Mise en place de rencontres thématiques régulières, dans différentes régions du Mexique qui manifestent leur intérêt pour le patrimoine industriel et qui permettent une vision d’ensemble. C’est le cas du colloque consacré à l’agroalimentaire, à Merida, en pays maya, avec la révolution apportée par la culture du jute au XIXe siècle ; c’est aussi le cas du colloque consacré au patrimoine ferroviaire, qui s’est tenu à Aguas Calientes, au Mexique central, lieu d’une mise en valeur exemplaire de l’ancien complexe ferroviaire tombé en déshérence.
  • Autre caractéristique essentielle : toute l’action menée durant ces 17 années s’est faite en collaboration avec l’Université voisine de Puebla, et plus récemment de Guadalajara qui ont su apporter la dimension scientifique nécessaire et renouveler les problématiques.
Ainsi, du local au global, du concret au théorique, TICCIH-Mexico a avancé, sur ses deux jambes, de façon exemplaire. Dernière observation : disciples de Louis Bergeron, les responsables de TICCIH-Mexico sont parmi les rares tenants du patrimoine industriel à lier les sites et la société et à envisager, à travers le patrimoine industriel, les grandes problématiques du monde contemporain.

Les mercredis, le sens d'une longue exploration

Parmi les actions de l’APIC qui sont valorisées par nos voisins et amis, il y a notre pratique de la connaissance du patrimoine industriel qui allie l’Atlas, publié en 2005 et toujours valable, la carte des sites visités lors des mercredis de l’APIC, en ligne, qui trace les contours d’une Champagne-Ardenne industrielle et la photothèque, mine d’informations récoltées à des dates différentes d’où les précieuses informations que l’on en retire. Mais cela ne doit pas nous cacher des réalités bien tristes, lorsque sans crier gare des immeubles historiques sont démolis. C’est tout un passé que l’on efface et la région de Rethel vient une nouvelle fois de nous en donner le triste exemple, rapporté par notre collègue Jean-Pierre Marby : la démolition du bâtiment "Cayenne".
Lire ou relire l’article que notre collègue avait rédigé en 2021.

Rethel le bâtiment Cayenne démoli - © J-P Marby, 2024

Une recherche APIC : le logement ouvrier et l'action sociale

Les grandes régions industrielles ont développé des politiques de logements sociaux parfois novatrices. La Champagne-Ardenne conserve un véritable répertoire de ces créations. Celles-ci ont été spectaculaires au XXe siècle, sans doute sous la pression des revendications ouvrières qui ont suivi la Révolution russe et la fin de la Première guerre mondiale. Parmi les réussites, toujours visitables aujourd’hui, il faut signaler le Chemin Vert près de Reims, auquel nous avions consacré un Cahier de l’APIC et la cité Faure, près de Revin, qui a été étudiée par notre collègue René Colinet, et qui a reçu le label XXe siècle à la suggestion de l’APIC. Autre lieu emblématique, Mouzon, dont on a parlé récemment sur INFO-APIC, en évoquant le beau livre d’Alain Renard et Paul Motte, publié aux Editions de Terres Ardennaises. Là, c’est peut-être moins la qualité du parc immobilier, pourtant spectaculaire, qui est à souligner, que l’importance et la diversité de l’action sociale. On renvoie le lecteur aux pages de l’Atlas, en ligne, qui y ont été consacrées. On constate qu’en Champagne-Ardenne, l’innovation, en termes de logement, même lorsqu’elle traduit une relative rupture, a été toujours associée à une réflexion sur le contexte architectural.
Bataville, en Lorraine, que nous visiterons en 2024 est très différent, bien que la politique sociale ait eu sa place. Ce qui frappe, lorsque l’on visite le site, c’est la majesté de l’architecture industrielle choisie pour l’usine, à partir de grands panneaux de fer et de verre, fabriqués en série, alors que la cité ouvrière est de construction moins voyante, plus ramassée dans l’espace. Partout, cependant, et c’est une caractéristique du XXe siècle, la hiérarchisation socio-spatiale est absolue. Le logement de l’ingénieur, nouveau héros de la seconde révolution industrielle, a un traitement à part. Récemment, un colloque tout juste publié rend compte de la diversité du sujet : L. Jacquot, B. Monier, M. Paindorge, S. Paye (dir) Bataville (1931-2001) ville -usine de la chaussure, PUG, 2023.
Tout près de nous, dans le Limbourg belge, la mine de Beringen nous donne une représentation spectaculaire de l’habitat associé à un lieu de travail. Alors que la cité ouvrière est de facture assez banale, les magnifiques villas des ingénieurs disposées en demi-cercle non loin de l’entrée de l’usine, semblent indiquer un monde à part.

Revin, la Bouverie, la Campagne, Cité Brichet- Biard
© René Colinet

Bataville, bâtiments industriels
© APIC, 2016

Site minier de Beringen
© www.easycopters.be

Les sorties à l'étude dans le Grand Est

Les sorties de découverte en préparation par notre collègue Martine Combres devraient nous permettre d’évoquer ces questions d’actions sociales à Bataville, notamment, et au pays de la famille des maîtres de forges De Wendel.

Nous diffuserons des informations complémentaires dans notre prochain numéro.
Madame de Wendel et ses enfants sur un vitrail de l'église Sant Martin de Hayange - Cliché APIC

Les mercredis du patrimoine

Les visites de la programmation janvier-juin 2024 ont commencé dans les Ardennes avec le pressoir à pommes de Margy. La suite nous conduira dans le département de la Marne à Verzenay et à Montmirail ainsi qu’en Haute-Marne pour la fleuristerie d’Orges.
Les informations sur les visites et les inscriptions (ouvertes à tous) sont en ligne sur notre site.
Les mercredis du patrimoine.

Le phare de Verzenay
© www.reims-tourisme.com

À lire, à voir, à écouter

L’APIC a reçu

Le bulletin de TICCIH. On peut le consulter en ligne et en anglais directement sur le site de l’association. Dans chaque numéro, les nouvelles associatives sont suivies d’articles qui concernent le monde entier et une troisième partie est destinée aux comptes rendus d’ouvrages.

La revue du CILAC peut elle aussi être consultée en ligne, du moins pour les anciens numéros. L’avant-dernier numéro, le n°81, daté de décembre 2022 est consacré à la Franche-Comté. Il concerne une région d’une très grande richesse et d’une grande variété patrimoniale. Il est particulièrement réussi.

Des usines et des hommes, revue annuelle de l’ASBL Patrimoine industriel Wallonie-Bruxelles, n°13. L’association nous a habitués à des livraisons d’une grande qualité, aux problématiques stimulantes. Là aussi, un site web permet de télécharger les anciens articles, une vraie mine d’informations et de réflexions.
Un article du Monde sur l’esclavage, à ne pas manquer.
Contrairement à la France, qui est restée très en retrait sur l’étude de l’impact de la traite sur l’économie, les Anglais ont solidement documenté une étude dont ils ont présenté les résultats dans l’impressionnant musée de l’esclavage, sur le Dock Albert à Liverpool.
Parallèlement, des études historiques approfondies sont menées, comme celle dont le Monde fait la relation.
Il s’agit de la naissance de la compagnie d’assurance la Lloyd, spécialisée dans l’assurance des bateaux négriers.
Pour les abonnés, voici la référence de cet article passionnant publié le 12/12/2023.

Cartes du trafic des bateaux négriers depuis l'Afrique
© National Museums Liverpool

Le pavillon des sources, institut Curie Paris
© www.paris-historique.org

Un article sur France culture, à (ré)écouter.

Dans le cadre de l'affaire du "Pavillon des Sources" de l'Institut Marie Curie (débats autour de la conservation -ou non- qui divisent la communauté scientifique), cet article de France Culture fait le point sur la question de la patrimonialisation des architectures et des lieux scientifiques en France. Des questionnements qui ne sont pas si éloignés de nos préoccupations pour le patrimoine industriel.
Sur notre vidéothèque, des nouveautés.

Filer et tisser la soie, en Thaïlande, en 2019. On voit successivement le tri des cocons, le bobinage du fil et le tissage.

Film tri des cocons
Film bobinage
Film tissage
Des ouvrages
Peindre le Travail. Le travail en peinture
Parution du n° 15 de la revue Images du travail-travail des images

Le projet porte spécifiquement sur la peinture. Il s’agit d’analyser ce qu’elle a fait du travail. Sa représentation en peinture sera examinée du point de vue du travail du peintre et de la médiation que les artistes établissent avec les sujets représentés au travail, leurs gestes, leur attitude. Il s’agit donc de rendre compte également du travail de l’artiste, la représentation désignant ici conjointement l’activité de production d’une image et le résultat de l’interaction qui s’établit par son intermédiaire avec le public.
L’ardoise et les ardoisiers de France
De Jean-Pierre Nénon

Originaire de Haybes, Jean-Pierre Nénon a fait sa carrière à l'Université de Rennes II comme enseignant-chercheur, spécialisé en entomologie (étude des insectes). Il vient de publier un livre sur une roche et une activité que l'on connaît bien dans les Ardennes, l'ardoise et l'industrie ardoisière. Son étude concerne les différents bassins ardoisiers en France dans une approche globale qui dépasse la géologie pour s'intéresser aux ardoisiers et au patrimoine encore existant.
(Commande par souscription).
Nous irons à Risquetout !
De Loïc Delafaite

L’auteur nous invite à découvrir au fil de 168 pages l'histoire de l'ardoisière ouvrière de Risquetout. Située dans les bois du triage d'Harcy, elle a vu au début du XXe siècle des ouvriers s'affranchir de la toute puissante Compagnie des ardoisières de Rimogne pour tenter d'être maîtres de leur destin ! Rouvrir une ardoisière abandonnée en pleine forêt pour espérer en tirer de quoi vivre une vie indépendante : un sacré défi humain !
Conçu comme un journal, cet ouvrage soigné se compose d'une succession d'articles, de 1869 à 1934, bien illustrés et rédigés dans une langue agréable et limpide. Cette épopée ouvrière est replacée, pour mieux l'éclairer, dans une histoire politique et sociale plus large.
(Commande par souscription).
Si Sommer m’était conté
D'Alain Renard et Paul Motte, Éditions de Terres Ardennaises, 2013

Rappelons cet ouvrage sans équivalent dont nous avons fait référence plus haut et relatant la grande histoire de trois générations de capitaines d’industrie qui a commencé à Mouzon vers 1880, pour se développer tant au niveau national qu’international après la Première Guerre mondiale.

Une expo à visiter...

Exposition «À la conquête de l’Ouest»
Centre historique minier de Lewarde (Nord), Fosse Delloye, rue d’Erchin
Jusqu’au 11 novembre 2024.

Le Centre Historique Minier retrace l’histoire de la découverte du charbon dans le Pas-de-Calais avec sa nouvelle exposition temporaire.
Au début du XIXème siècle, la révolution industrielle s’accélère et le charbon exploité dans le Nord de la France en devient progressivement le moteur. Or, les forages infructueux autour d’Arras laissent croire que le gisement s’interrompt.
Pourtant, en 1841 puis en 1847, deux découvertes, l’une fortuite et l’autre scientifique, confirment le prolongement de la veine de charbon dans le Pas-de-Calais. Grâce au savoir-faire et aux techniques mises en place depuis plus d’un siècle dans le Nord, la croissance de la production devient alors spectaculaire. Les paysages de l’Ouest se métamorphosent et, en à peine trente ans, ce territoire devient le premier bassin houiller français !

Voyage de l'APIC : Salonique en septembre

L’APIC propose cette année un voyage d’une semaine en Grèce à Salonique et ses environs. Les dates, qui ne sont pas définitivement fixées, seraient la première ou deuxième semaine de septembre.
Salonique a été une grande ville industrielle dès la période turque et elle est aujourd’hui au cœur d’un ensemble économique et culturel d’une grande valeur. En effet, la ville par elle-même, moderne et active, renferme des musées d’antiquités et des sites prestigieux, en particulier de la période byzantine. À proximité se trouvent des sites antiques majeurs comme Pella, la ville de Philippe, père d’Alexandre le Grand et Vergina, où se trouve l’extraordinaire tombe de ce grand prince. Le patrimoine industriel n’est pas non plus absent, puisque tout près de Salonique nous avons la cascade d’usines de Naoussa et plus loin, celles d’Edessa. Le terme de cascade est particulièrement bienvenu, puisqu’il s’agit pour les deux sites, d’usines textiles en chapelet le long du cours d’eau qui fournit l’énergie nécessaire.
Ce voyage est encore à l’étude, mais il serait important de savoir le nombre de participants pour le finaliser. En effet, notre demande se situe en dehors des circuits habituels, surtout s’agissant de la Grèce antique. Le nombre des places étant limité, les inscriptions se feront par ordre d’arrivée jusqu’au 31 mars.

Site archéologique du palais macédonien
By Reglissou 2011 - Own work, CC BY-SA 4.0

Usine de chanvre à Edessa
By GrStaf2002 - Own work, CC BY-SA 4.0

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Tarif adhésion 2024 : 20 euros pour une personne, 30 euros pour un couple.
Ont contribué à la rédaction de cette Lettre (par ordre alphabétique) : Denis Capovilla, René Colinet, Martine Combres, Gracia Dorel-Ferré, Patrice Gielen, Christophe Henrion.
Une image de...

ASSOCIATION POUR LE PATRIMOINE INDUSTRIEL
EN CHAMPAGNE-ARDENNE

Site internet https://patrimoineindustriel-apic.org/

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