Lettre de l'APIC n°23 - Octobre 2024
apic

La Lettre de l'APIC

ASSOCIATION POUR LE PATRIMOINE INDUSTRIEL

EN CHAMPAGNE-ARDENNE

Retour sur le colloque de Saint-Étienne

Notre collègue Maryse Baudson est intervenue au colloque de Saint-Étienne consacré au commerce à succursales multiples. C’est un sujet d’actualité à l’heure où l’entreprise Casino ferme ses magasins et où le succursalisme devient sujet d’Histoire.
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Une publication a suivi :
Maryse Baudson, "Les Docks rémois – le Familistère (1888-1987). Détournement d’un projet mutualiste et stratégie d’expansion" dans Anne-Céline Callens et Hervé Jolly (dir), 2024 : Les métamorphoses du commerce. L’entreprise Casino au miroir de la branche depuis la fin du XIXe siècle, Presses universitaires de Saint-Étienne.
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Ce chapitre aborde de manière chronologique l’évolution de l’entreprise et de sa gestion. Après la phase de construction d’un "modèle" succursaliste capitaliste jusqu’en 1914, période pendant laquelle la société est largement contrôlée par les fondateurs et administrateurs, la réussite des Docks rémois devient éclatante à la fin des années 1920. L’entreprise pérennise ses principes de gestion et construit un groupe semi-national, rayonnant sur tout le nord de la France. Cette prospérité pâtit de turbulences internes après 1933 et subit des conséquences profondes pendant le second conflit mondial même si l'expansion se poursuit ; la prédominance des familles fondatrices est mise à mal. Il faudra ensuite que la société s’adapte après 1945 aux transformations de la distribution, un défi qui entraine l’exclusion des descendants des fondateurs et montre la gestion difficile des innovations.
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Bibliographie :
Livre du quarantenaire des Docks Rémois 1888-1928, propriétaires des succursales Familistère, Imprimerie Paul Dupont, Clichy, avril 1928, collection privée
Le rayonnement par le sport

La communication de Pascal Charroin "Le sport, un outil de développement et de gestion des ressources humaines de Casino (1919-1994)", qui fait l’objet d’un chapitre dans les actes du colloque, met un focus sur un sujet que nous avons déjà évoqué dans nos Lettres.
Le sport utilisé comme moyen d’encadrer les employés : un aspect du paternalisme social qui permet la promotion de la culture Casino et de l’esprit d’équipe. Mais le lien entre l’AS Saint-Étienne et l’entreprise n’est pas seulement commercial et financier ; il devient également affectif. La question de l’interaction entre management d’entreprise et managérat sportif reste en suspens même s’il existe de nombreux points communs entre les deux types de gestion et s’il est probable que l’influence a fonctionné à double sens.

En 1986, 3500 employés de Casino dessinent le logotype de l’entreprise stéphanoise sur la pelouse du stade Geoffroy Guichard.

Sticker publicitaire du stade Geoffroy Guichard,

© AMSE, Cote 102 S 2147

PVAP du centre-ville de Reims

Le Plan de Valorisation de l’Architecture et du Patrimoine (PVAP), prévu pour protéger le patrimoine architectural, urbain et paysager du centre-ville a été arrêté par le conseil communautaire le 26 septembre 2024, après un avis favorable du conseil municipal de Reims.

Place des Martyrs de la Résistance, architecte André Ragot, 1924 - Cliché APIC

Près de 3800 parcelles visitées, plus de 300 arbres remarquables identifiés et des centaines de façades, cours, devantures, jardins... analysés. Depuis l’été 2022, un important travail de recensement du patrimoine bâti et paysager du centre-ville de Reims a été réalisé dans le cadre de l’élaboration du PVAP.
Les documents du PVAP sont consultables sur le site internet du Grand Reims, une enquête publique est prévue au 1er trimestre 2025, avec une entrée en vigueur attendue mi-2025. Cette démarche fait suite au classement du centre-ville rémois comme Site patrimonial remarquable en juin 2020. Du canal aux boulevards, des Promenades aux limites de la butte Saint-Nicaise, la qualité du patrimoine architectural, urbain et paysager doit être préservée, sans empêcher sa nécessaire évolution.
Chantal Ravier, qui suit ce projet pour nous, a assisté le 28 mai 2024 à la réunion de pré-présentation au public. Une commission locale devrait avoir lieu en janvier pour recueillir l’avis des associations et personnalités qualifiées et l’APIC en sera.
Lire le compte-rendu de réunion.

Voyage de l'APIC : de retour de Salonique

Cette année, l’APIC proposait un séjour d’une semaine à Salonique, pour visiter la ville et ses environs. Au programme des visites de patrimoine industriel, une excursion aux villes textiles de Edessa et Naoussa, célèbres pour leurs rues d’usines fonctionnant à l’énergie hydraulique et la ville de Salonique elle-même, avec les vestiges de son industrie passée et ses installations portuaires. Nous avons été accueillis sur place par Olga Deligianni, longtemps représentante grecque auprès de TICCIH, association internationale de patrimoine industriel, et une grande amie de l’APIC. Certains se rappelleront de son intervention lors du colloque de Sedan, il y a plus de 20 ans maintenant. Elle y exposait les particularités des "villes hydrauliques" de Edessa et de Naoussa.
Sur la photo du panneau d'informations, on voit distinctement les moulins et en face, l'énorme établissement de la corderie de chanvre, qui malheureusement se dégrade du fait du manque d’entretien. En l’état, il reste spectaculaire.
Le musée de Naoussa est une vraie réussite, comme musée social mais aussi technique et industriel. Au sol, la représentation de la rivière et des usines qu’elle alimente aide à comprendre le rôle économique décisif joué par Naoussa, il y a encore peu. Les panneaux au mur et les objets exposés racontent l’histoire de l’industrie vécue. C’est vraiment captivant.
À Salonique, loin du surtourisme, on a pu apprécier les édifices des anciennes manufactures de tabac (dont l’hôtel où nous étions accueillis), l’énorme minoterie très dégradée aujourd’hui, qui appartenait à une des plus importantes familles ladinos de la ville, les infrastructures de communications et du port, mises à mal par l’incendie de 1906 et les guerres mondiales. Olga Deligianni et son équipe ont récupéré et restauré la partie de la fonderie de l’ancienne école professionnelle fondée par les entrepreneurs ladinos. C’est un endroit exceptionnel où se croisent l’histoire sociale, l’histoire industrielle et l’histoire des techniques.

Sur le sol du musée de Naoussa, le dessin schématisé de la rivière et des installations industrielles, relie la géographie des lieux aux panneaux explicatifs.
Cliché APIC

Ci-dessous la minoterie de Thessalonique
Cliché APIC

L'atelier de mécanique de l’ancienne école professionnelle

Deux références bibliographiques :

Un petit guide utile:
Heritage walks in Thessaloniki, Municipality of Thessaloniki, 2009.APIC : de retour de
Un remarquable inventaire de l’industrie du tabac, qui a fait la fortune de la ville :
Grouvousi Sofia et Tavlikos Spiridon (2018), The tobacco wharehouses of Thessaloniki, University Studio Press.

La sortie de l'APIC en Lorraine

La sortie "Bataville – Val de Fensch sur les traces du patrimoine industriel de Lorraine" a lieu du 17 au 19 octobre 2024.
Le premier jour est consacré au trajet aller et à la visite du site de Bataville en compagnie de deux anciens employés. Le lendemain : visite guidée du patrimoine industriel d’Hayange par un guide bénévole de l’association MECILOR, suivie l’après-midi d’une visite accompagnée sur le circuit de Wendel à Hayange (le siège de la communauté d'agglomération du Val de Fensch installé dans l'ancienne emprise du château de la famille de Wendel, l'église Saint Martin avec les vitraux de la famille de Wendel, la cité Gargan à Hayange). Le samedi matin, exposé Amnéville de Stahlheim à la Cité des loisirs par l’association Patrimoine et Mémoires, avant le retour l’après-midi en passant par le musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion à Gravelotte.
Voir/télécharger le programme sur notre site.

Le haut-fourneau U4 à Uckange - © Benjamin Smith / Wikimedia Commons

Les mercredis du patrimoine

Le Picasso X3800 - Cliché APIC

Le 8 juin 2024, nous avons pu découvrir le patrimoine ferroviaire de la région de Montmirail, grâce à une conférence éclairée de notre ami Pierre GUY et effectuer un trajet en train sur le Picasso X3800 qui reliait au début du XXème siècle la Brie Champenoise à l’Omois.
Les mercredis du Patrimoine continuent avec la visite du Musée du vin et du champagne à Épernay le 2 octobre, puis une conférence sur l’exploitation du minerai de fer de l’Antiquité à la fin du Moyen-Âge avec la visite du site de Vert-Toulon dans la Marne le 25 octobre, la visite du Moulin d’Heutrégiville le 13 novembre et pour finir le trimestre, la découverte du Musée de l’Aéronautique locale à Bétheny le 4 décembre.
Retrouvez le programme sur le site de l’APIC.

Sur notre site internet, des améliorations

Nouveau menu pour nos productions éditoriales. Pratiquement l’intégralité de nos ouvrages est accessible en ligne en version numérique avec les autorisations des auteurs et partenaires éditeurs. Vous les retrouverez dans le menu "Publications".
Les archives des Lettres de l’APIC, des bulletins Rivet et Quatre pages, sont transférées dans la rubrique "L’association" "Diffusion-communication".Salonique

Notre patrimoine à portée de main...

Les sites patrimoniaux

L’APIC visite le Grand Est auquel notre région est adossée. Bien qu’historiquement tourné vers Paris, le Grand Est, c’est pendant longtemps cette Lorraine défendue par Charles le Téméraire, convoitée par Louis XI, non seulement pour sa position stratégique mais aussi pour sa richesse qui se résumait en trois mots : le bois, le sel, le métal. Nous avions précédemment visité la Mairie de Raon-l’Étape où sont conservés d’impressionnants tableaux du XVIIIe siècle sur l’exploitation du bois, envoyé par flottage vers la région parisienne. Plusieurs sites nous parlent du sel et son exploitation dans le Saulnois, au nord-est de Nancy (Marsal, Dieuze, Château-Salins…) Les Vosges forestières sont aussi le lieu de mines qui ont fait la richesse de la région, autrefois. Les mines d’argent sont illustrées dans le Graduel de Saint-Dié, conservé dans la même ville ; le véritable reportage de Heinrich Groff en 1529 sur la "Rouge mine de Saint-Nicolas-de-la-Croix", riche de son plomb argentifère, a été publié par les Éditions Gallimard en 1992. C’est une source d’information capitale. On visite aujourd’hui le Thillot et Sainte-Marie-aux-Mines, dont les sites sont évocateurs.
Les Hautes-Mynes, Le Thillot (Vosges)
Ce sont les anciennes mines de cuivre que les ducs de Lorraine ont exploitées dans la haute vallée de la Moselle de 1560 à 1761, après le déclin de l’aventure de l’argent. Un site classé monument historique.
Le circuit de découverte permet de comprendre l’évolution des techniques entre le XVIe et le XVIIIe siècles : percement à la pointerolle et au marteau, puis abattage au feu et utilisation de la poudre noire précoce, dès 1617.
Un petit musée comprenant des objets archéologiques et des maquettes, ainsi que des vidéos, complète la découverte de l’extraction et du traitement du cuivre.

Entrées de mines restaurées - Clichés APIC

Certains musées de site mettent l’accent sur la vie sociale, comme le musée du textile de Ventron, dans les Vosges, où un technicien montre comment on menait le travail avec quatre métiers à la fois. En Lorraine, le petit musée de Marsal donne une bonne idée de la relation d’une ville et ses riches ressources en sel. Dans la petite ville de Naoussa (Salonique, Grèce) un musée exemplaire nous montre comment aborder d’une façon simple et intuitive la dimension sociale de l’entreprise textile en prenant la saga ouvrière comme point de départ.

Les musées d’entreprise et les musées techniques

Distincts des musées de site, les musées techniques, autour d’un produit ou d’une firme, abondent. Certains sont équipés de structures électroniques qui mettent en valeur les contenus qu’ils souhaitent aborder. En France et en Europe, certaines réalisations récentes (et d’autres moins), rivalisent de mise en scène pour se faire entendre du public. Les objectifs, cependant, sont différents.
À Clermont-Ferrand, en France, le musée "L'Aventure Michelin" est mis en lumière lors du reportage Bibendum Story sur France2 : à voir ou revoir (disponible jusqu'au 12/03/2027).
Reportage où on retrouve l'histoire du Guide Michelin avec le central téléphonique.
Plus qu'une réussite industrielle, Michelin c'est une certaine histoire de la France, du guide gastronomique à la mascotte la plus connue au monde. Michelin est une des seules entreprises françaises du CAC 40 qui a conservé son siège social au cœur de son activité historique au beau milieu de la France, à Clermont-Ferrand. C'est là que tout a commencé, à la fin du XIXe siècle, avec deux frères, Édouard et André, un inventeur de génie et un as du marketing.
L'exposition commence avec le pneu de vélo de la course Paris-Brest en 1891, jusqu'à l'aviation en passant par la Micheline de Madagascar, toujours en service. Des activités sont proposées comme le manège publicitaire dont le but est de comparer deux sièges, l'un muni de pneus gonflables, l’autre de pneus pleins, permettant de tester la différence sur un terrain accidenté…
Voir le site internet du musée.

Illustrations : L'entrée du musée - Un selfie avec la mascotte - La Micheline de Madagascar - Clichés APIC

À Eindhoven, aux Pays Bas, l’ancien atelier Philips a été transformé en petit musée, qui évoque, grâce aux procédés électroniques, les conditions de travail à la fin du XIXe siècle.
À Copenhague, au Danemark, le musée de la Brasserie Carlsberg est un modèle dans ce que les technologies modernes peuvent offrir de plus spectaculaire. La silhouette du fondateur de l’entreprise a été recréée en trois dimensions, le contenu du musée porte sur sa personnalité et celle de son fils avec lequel il ne s’entendait guère. Peu de documents, mais toujours extraordinaires et attachants.
La localisation de la brasserie, hors la ville, dans un espace propice et proche du chemin de fer est évoquée indirectement. Rien ou presque ne nous informe sur le quartier qui s’était formé autour de la brasserie, pourtant monumental, avec sa porte d’entrée aux sculptures évocatrices : les fondateurs, mais aussi le "parrain des brasseurs", Pasteur, sans lequel le principe de la levure n’aurait pas été appliqué à cette industrie. Aujourd’hui, l’entreprise est une des plus importantes du monde, regroupant, outre la marque emblématique de Carlsberg, des marques comme la Tuborg, Kronenbourg, Grimbergen, ou Baltika (jusqu’en 2023), etc.

© Au goût d'Emma

Des idées de visite : les expos

Le musée national des arts asiatiques – Guimet
consacre plusieurs expositions à la Chine. Une première, sur les porcelaines monochromes (VIIIe-XVIIIe siècles) témoignait du savoir-faire des potiers chinois dans les choix des matériaux, la réalisation des formes les mieux adaptées aux différentes fonctions et leur incroyable maîtrise du degré de cuisson correspondant aux effets désirés.
Une deuxième exposition, jusqu’au 13 janvier est dédiée à "L’Or des Ming, XIVe-XVIIe siècles" et présente d’exceptionnelles et éblouissantes réalisations selon les techniques les plus raffinées : gravure, filigrane, damasquinure, incrustations diverses. Là encore il s’agit d’une incroyable inventivité et d’une maîtrise des points de fusion inégalée.
À partir du 20 novembre, vous pourrez visiter une troisième exposition consacrée à Chang’an (VIIe-Xe siècles), la capitale de la dynastie Tang, une ville-monde avant la lettre, d’une taille gigantesque. Nul doute que nous aurons, à la suite, une réflexion sur les caractéristiques de la production des biens dans cette région du monde que nous connaissons mal.

Épingle à cheveux à décor de phénix
© Peter Viem Kwok’s Dong Bo Zhai Collection

Cinq vallées, quelle histoire !
créée par l’ASPM, Association pour la sauvegarde et la promotion du patrimoine métallurgique Haut-Marnais.
Metallurgic park à Dommartin-le-Franc.

Une exposition tous publics où la métallurgie, l’histoire et la géographie sont mêlées dans les cinq vallées, la Voire, la Blaise, la Marne, la Saulx et l'Ornain, qui conversent vers le monde entier…
Voir le site de l'ASPM

Détail de l'affiche
© ASPM

Et pour une réflexion sur le monde contemporain :
L’Africa Museum de Bruxelles-Tervuren, ou comment passer de l’histoire de la colonisation à celle de la décolonisation ?
L’origine de ce musée remonte à l’Exposition universelle de 1897, conçu pour glorifier le projet colonial brutal, celui du roi Léopold II qui s’attribua le contrôle personnel du Congo jusqu’en 1908 avant de le céder à l’État belge et qui prit fin en 1960 avec l’indépendance de ce territoire.

Sculptures controversées Africa Museum

Clichés APIC

Des milliers de pièces – armes, œuvres d’art, objets funéraires, instruments de musique… ont afflué vers Bruxelles pour être exposées afin de sensibiliser le public à la grandeur de la colonisation.
Au cours des dernières décennies, ce musée est de plus en plus aux prises avec son passé.
Après 125 ans d’existence, le musée a mis en place un vaste processus de réévaluation par la Belgique de son passé colonial et de sa décolonisation.
Ainsi des sculptures controversées de Congolais ont été mises à l’écart de l’exposition ou placées en réserve suite à de vives critiques au niveau national ou international (fabrication de stéréotypes). Des travaux sont en cours pour réinterroger la présentation de certaines pièces. Des explications historiques supplémentaires sont apportées pour éclairer notamment le public scolaire sur les diverses facettes de cette colonisation-décolonisation afin de développer son sens critique.
La question de la restitution d’objets de l’époque coloniale à l’État congolais est notamment posée (loi de 2021). Nul doute que le processus sera long.
Voir le site internet du musée.

À lire, à voir, à écouter

La catastrophe de Courrières
Quelques titres pour compléter notre information.
Grâce à Raymond Fernandes, proviseur honoraire, nous avons pu connaître un poignant témoignage fourni par un des descendants. Le professeur Denis Varaschin, apicien éminent, nous indique, pour sa part, toute une bibliographie à la suite de travaux d’étudiants qu’il avait dirigés depuis l’Université d’Arras. Je tiens les ouvrages à disposition de tous ceux qui le souhaitent.
  • Varaschin, Denis et Laloux, Ludovic (ed.) 2006, 10 mars 1906. Courrières aux risques de l’Histoire, GRHEN.
  • Les Cahiers de l’Institut d’histoire sociale Mines-Energie, février 2006, numéro spécial sur la catastrophe de Courrières, avec un article de Denis Varaschin.
  • Varaschin, Denis (2006) "1906 : catastrophe dans les mines de Courrières", L’Histoire, n°306, fév 2006, pp 60-66.
  • Varaschin, Denis (dir) (2007) Risques et prises de risques dans les sociétés industrielles, PLE Peter Lang.
Sur la question des mines de charbon, mentionnons un extraordinaire document publié en 2012 par la CINEMATEK (Liège).
Il décrit en français, néerlandais et anglais les mines de Belgique et associe cette présentation à un CD rassemblant 14 films, présentés et datés, dédiés au sujet, en commençant le film muet de Victorin Jasset "Au pays des ténèbres", 1911.
Elena Alekseeva, Tatyana Bystrova, Vladimir Litovsky, Sergey Patrushev.
Atlas du patrimoine industriel du Grand Ekaterinbourg. Ekaterinbourg : TATLIN, 2024. 400 pages. (en anglais).
Elena que nous connaissons bien nous informe de la sortie de ce très bel ouvrage en établissant gentiment la filiation entre son ouvrage et notre Atlas.
Pour la première fois dans l'historiographie, l'Atlas présente de manière systématique et exhaustive le patrimoine industriel d'Ekaterinbourg et les territoires et agglomérations voisins historiquement interconnectés – Berezovsky, Verkhnyaya Pyshma, Sredneuralsk, Aramil, Degtyarsk, Sysert, Pervouralsk, Revda, Polevskoy et Bilimbay – depuis son émergence jusqu'à nos jours.

Ce rapide feuilletage vidéo
donne un aperçu du volume.
Nous en ferons une présentation plus complète prochainement sur notre site.

Les livres reçus

Le colloque sur les brasseries au temps de l’Art Déco dans le Grand Est, sur le site de la brasserie de Saint-Nicolas-au-Port, où Noelle Manzoni était allée représenter l’APIC, a donné lieu à un ouvrage d’une grande qualité :
deux volumes sous coffret, des photos splendides et une approche de l’Art Déco renouvelée. Ils permettent d’analyser la présence des nombreuses brasseries de la Région, et de se poser les questions relatives aux liens qu’entretenaient ces architectures industrielles avec l’Art Déco. Voir : Les brasseries au temps de l’Art Déco dans le Grand Est, Edition Musée de la brasserie, 2023.
Le vitrail Art Déco, très présent dans les brasseries, mérite d’être redécouvert à travers ses nombreuses déclinaisons aussi bien dans les sites de grande métallurgie que dans des bureaux ou des intérieurs domestiques. L’étude des thèmes et de leur traitement reste un sujet à explorer.
Voir sur cette question : Lassère Odile et Delaunay Sandra "La verrière Art Déco du Comptoir général des fontes" dans Patrimoine Industriel, revue du CILAC n°83, 2023.
Regards sur le Patrimoine, la revue de la Société du Vieux Reims, a pour sa part présenté plusieurs fois les œuvres "Art Déco" de Jacques Simon, le célèbre vitrailliste des ateliers Simon Marq.
Guillot Michelle et Thémimes Denise (2020), Fières d’être cheminotes, Ateliers Henri Dougier
Ce petit volume de mémoire orale a l’avantage de faire vivre les structures du patrimoine industriel, et leur donne un sens.
N° 17 de la revue Images du Travail, Travail des Images
Le dernier numéro de cette passionnante revue sur le pouvoir des images a pour thème "Faire parler du travail à partir d’images : enjeux méthodologiques et épistémologiques".
Lien pour lire la revue en ligne
En 2024, les 18e Journées d’Histoire Régionale, organisées par la Région Grand Est, se sont déroulées en avril à Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin) au sein de Val Expo et du théâtre, sous le titre “Fabriquer, quelle histoire ! industrie et artisanat”.
La plaquette détaillée très riche d'informations est téléchargeable sur le Portail Culture.
Deux références champardennaises, déjà anciennes mais qui gardent tout leur intérêt :
Roze, Claude (1990), Le viaduc de Chaumont, un grandiose ouvrage d’art du XIXe siècle, Éditions Guéniot.

Frérot, Jean-Pierre (2024), Fismes au XIXe siècle, une ville à la campagne, Mémoire de maîtrise réactualisé, Éditions de l’APIC.

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Tarif adhésion 2024 : 20 euros pour une personne, 30 euros pour un couple.
Une image de...
Ont contribué à la rédaction de cette Lettre (par ordre alphabétique) :
Maryse Baudson, Denis Capovilla, Martine Combres,
Gracia Dorel-Ferré, Patrice Gielen, Loïc Hervé, Chantal Ravier.

ASSOCIATION POUR LE PATRIMOINE INDUSTRIEL
EN CHAMPAGNE-ARDENNE

Site internet https://patrimoineindustriel-apic.org/

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