Compte rendu rédigé par Chantal RAVIER, 2024
Le Plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine (PVAP), prévu pour protéger le patrimoine architectural, urbain et paysager du centre-ville a été arrêté par le conseil communautaire le 26 septembre 2024, après un avis favorable du conseil municipal de Reims.
Près de 3 800 parcelles visitées, plus de 300 arbres remarquables identifiés et des centaines de façades, cours, devantures et jardins, analysés. Depuis l’été 2022, un important travail de recensement du patrimoine bâti et paysager du centre-ville de Reims a été réalisé dans le cadre de l’élaboration du Plan de valorisation de l’architecture et du patrimoine (PVAP).
Les documents du PVAP sont consultables sur le site internet du Grand Reims, une enquête publique est prévue au 1er trimestre 2025, avec une entrée en vigueur attendue mi-2025. Cette démarche fait suite au classement du centre-ville rémois comme Site patrimonial remarquable en juin 2020. Du canal aux boulevards, des Promenades aux limites de la butte Saint-Nicaise, la qualité du patrimoine architectural, urbain et paysager doit être préservée, sans empêcher sa nécessaire évolution.
Loin de mettre Reims sous cloche, le PVAP doit contribuer à son attractivité ! C’est pourquoi une approche globale a été choisie. Architectes, urbanistes, paysagistes, botanistes, spécialistes de la biodiversité ou encore juristes ont œuvré ensemble au sein du groupement d’études AAPP piloté par l’architecte Philippe Prost (Grand Prix national de l’architecture 2022). Sur le terrain, ils ont aussi échangé avec les habitants pour intégrer leur perception à la réflexion.
Sources : Reims Attractive, janv -fév, p 29, revues et complétées par M Totain « le dossier est passé au conseil municipal et communautaire fin septembre, et sera soumis à enquête publique au 1er trimestre 2025. Une commission locale devrait avoir lieu en janvier pour recueillir l’avis des associations et personnalités qualifiées ».
Principales idées lors de la réunion de mai 2024
- Préserver un environnement cohérent avec sa conception initiale, il doit être aussi un outil de connaissance pour les propriétaires.
- Il est réalisé en partenariat avec l’Architecte des Bâtiments de France et le service de l’Inventaire du Grand Est.
- Le 4 juin, une réunion publique était prévue et nous avions les infos en avant-première.
- Axe 1
Protéger les couleurs de toutes les époques, importance de la ferronnerie, des décorations en terre cuite…
Pour les immeubles protégés : Protection des façades, pas de PVC, surélévation interdite sauf exception, murs structurants de l’espace public à maintenir même si percements ponctuels autorisés, végétalisation autorisée.
- Axe 2
Faire évoluer qualitativement l’architecture non protégée ou à créer, protéger en respectant le plus haut mitoyen protégé : balcons et loggias sous condition, PVC autorisé si façades pas visibles de l’espace public, isolation thermique par intérieur ou par extérieure si autorisée.
Nuancier des couleurs de Reims important pour les devantures.
L’Architecte des Bâtiments de France a une marge, le béton décarboné se développe vite, il faudra en tenir compte.
Exceptions pour les équipements, hôtels et restaurants en termes de hauteur et d’implantation.
- Axe 3
Jardins de pleine terre inconstructibles mais petites constructions possibles en fonction des m2 (construction de 25 m2 si surface supérieure à 250 m2, ce qui a fait réagir car l’adjointe Mme Miravette a fait remarquer que si on a 1000 m2 : 25 m2 c’est trop petit !! Réponse : accepter plus s’il y a compensation.
Espaces boisés à préserver, de même que pavés anciens, rustine interdite.
Alignements d’arbres à conserver, types d’arbres recommandés, repérage des arbres remarquables
- Suite de la mission
Julie Charrier et Johan Totain gardiens du calendrier : Document en cours de finalisation, conseil communautaire statuera en septembre 2024 puis enquête publique début 2025
M Jacquet a insisté :- sur le réchauffement climatique sur les façades sur les parcelles de faible dimension
- outils créés ne sont pas là pour FIGER la ville, on parle « d’intégration » urbaine , le règlement doit être ouvert d’autant plus que le foncier et la construction sont chers, donc éviter de trop réglementer. Pour M Jacquet les terrasses végétalisées sont à multiplier.
Conclusion
Le PVAP fixe un cadre de préservation en phase avec les nouveaux enjeux urbains : adaptation au réchauffement climatique et à la crise énergétique, mixité d’activités et d’usages, attractivité et équilibre social de l’habitat, santé, bien-être et qualité de vie.